lundi 1 avril 2013

Si on devait mourir demain...

Ikigami : préavis de mort - de Motorô Mase

Synopsis :

Dans ce pays, tous les enfants sont vaccinés à leur entrée à l'école. Mais un vaccin sur mille contient une micro-capsule qui explosera entre l'âge de 18 et 24 ans, causant la mort de la jeune personne.
Fujimoto, fonctionnaire, a reçu pour mission de délivrer dans sa circonscription l'Ikigami, le préavis de décès annonçant qu'il ne reste plus que 24 heures avant explosion de la capsule. En suivant de près ou de loin le sort des hommes et des femmes à qui il vient annoncer la mort, il en vient à se poser des questions interdites sur la légitimité de cette "Loi pour la Prospérité Nationale".

Chronique :

Une série intéressante sur la manipulation politique de masse.



Le personnage principal de la série est Fujimoto. Mais après qu'il ait remis l'Ikigami à la personne concernée, c'est l'histoire de cette personne que le mangaka nous fait suivre.
Chaque tome se découpe en général en deux histoires, deux remises d'Ikigami. La dernière journée et l'histoire (trop) courte de la vie de ces personnes qui "se sacrifient" (sont sacrifiées?) pour que les autres prennent conscience de la valeur de la vie.

Cette belle mission, devient vite un calvaire pour Fujimoto. Il voit trop de gens qui ne veulent pas mourir et se questionne sur le bien-fondé de cette loi. Du côté du fonctionnaire l'histoire tourne un peu en rond, et sa fin n'est pas très héroïque... Il se pose beaucoup de questions, se retrouve mêlé dans des histoires qui ne le font pas beaucoup réagir.
Ce sont les tranches de vie de ces jeunes sur le point de mourir qui sont plus intéressantes, émouvantes parfois, et qui souvent nous révoltent.


On hallucine sur la capacité de manipulation d'un État. Celui-ci, décrit comme un État pour la paix, est en fait une dictature où tous ceux qui sont contre la Loi de Prospérité sont considérés comme des éléments dégénérés, arrêtés et subissent des lavages de cerveau.
Sans compter l'utilisation guerrière qu'ils comptent faire de leur loi : à l'heure de la guerre, ils comptent envoyer les jeunes entre 18 et 25 ans sur les champs de bataille puisque de toutes façons ils peuvent mourir ; puis se ravisent, voyant le mauvais impact sur la population, et proposent de sauver/ne pas vacciner un enfant si quelqu'un de sa famille s'engage pour faire la guerre.



L'histoire au niveau de Fujimoto n'est pas des plus exceptionnelles (j'aurais aimé en voir davantage sur la résistance (Peut-être avec Mlle Kubo ?) Mais on ne se lasse pas. Les histoires personnelles sont chouettes à chaque fois.




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