lundi 6 août 2012

Montag auf deutsch (4)

Je profite que je travaille l'allemand le lundi pour m'avancer pour une de mes LC de septembre, à savoir Die Welt von Gestern, de Stefan Zweig.

Petite traduction personnelle du premier paragraphe !

Texte V.O.

" Die Welt der Sicherheit

Wenn ich versuche, für die Zeit vor dem Ersten Weltkriege, in der ich aufgewachsen bin, eine handliche Formel zu finden, so hoffe ich am prägnantesten zu sein: es war das goldene Zeitalter der Sicherheit. Alles in unserer fast tausendjährigen Monarchie schien auf Dauer gegründet und der Staat selbst der oberste Garant dieser Beständigkeit. Die Rechte, die er seinen Bürgern gewährte, waren verbrieft vom Parlament, der frei gewählten Vertretung des Volkes, und jede Pflicht genau begrenzt. Unsere Währung, die österreichische Krone, lief in blanken Goldstücken um und verbürgte damit ihre Unwandelbarkeit. Jeder wußte, wieviel er besaß oder wieviel ihm zukam, was erlaubt und was verboten war. Alles hatte seine Norm, sein bestimmtes Maß und Gewicht. Wer ein Vermögen besaß, konnte genau errechnen, wieviel an Zinsen es alljährlich zubrachte, der Beamte, der Offizier wiederum fand im Kalender verläßlich das Jahr, in dem er avancieren werde und in dem er in Pension gehen würde. Jede Familie hatte ihre bestimmtes Budget, sie wußte, wieviel sie zu verbrauchen hatte für Wohnen und Essen, für Sommerreise und Repräsentation, außerdem war unweigerlich ein kleiner Betrag sorgsam für Unvorhergesehenes, für Krankheit und Arzt bereitgestellt. Wer ein Haus besaß, betrachtete er als sicher Heimstatt für Kinder, Enkel, Hof und Geschäft vererbre sich von Geschlecht zu Geschlecht; während ein Säugling noch in der Wiege lag, legte man in der Sparbüchse oder der Sparkasse bereits einen Obolus für den Lebensweg zurecht, eine kleine 'Reserve' für die Zukunft. Alles stand in diesem weiten Reiche fest und unverrückbar an seiner Stelle un an der höchsten der greise Kaiser; aber sollte er sterben, so wußte man (oder meinte man), würde ein anderer kommen und nichts sich ändern in der wohlberechneten Ordnung. Niemand glaubte an Kriege, an Revolutionen und Umstürze. Alles Radikale, alles Gewaltsame schien bereits unmöglich in einem Zeitalter der Vernunft. "

Traduction

Le monde de la sécurité

Lorsque j'essaie de trouver une formule pratique pour décrire l'époque avant la première guerre mondiale, pendant laquelle j'ai grandi, alors j'espère être le plus prégnant* possible lorsque je dis : c'était l'âge d'or de la sécurité. Tout dans notre monarchie autrichienne presque millénaire paraissait fondé pour une durée illimitée, et l'État lui-même était le garant suprême de cette stabilité. Les droits qu'il accordait aux citoyens étaient garantis par le Parlement, aux représentants choisis librement par le peuple, et chaque devoir était précisément délimité. Notre monnaie, la couronne autrichienne, circulait en pièces d'or brillantes et garantissait l'immuabilité. Chacun savait combien il possédait ou combien il lui revenait, ce qui était permis et ce qui était interdit. Chaque chose avait sa norme, sa mesure et son poids propre. Celui qui possédait des biens pouvait calculer précisément combien rapportaient tous les ans les intérêts, pour le fonctionnaire, pour l'officier, l'année de la promotion et celle de la retraite étaient fixée avec certitude par le calendrier. Chaque famille avait son budget précis, elle savait combien elle avait à dépenser pour le logement et la nourriture [pour se loger et se nourrir], pour les voyages d'été et le spectacle, en outre, était soigneusement et inévitablement prévu un petit montant pour les imprévus, les maladies et le médecin. Celui qui possédait une maison la considérait comme un refuge pour les enfants, les petits-enfants, ferme et commerce se transmettaient de père en fils. Alors que le nourrisson se trouvait encore au berceau, on déposait déjà une première obole dans la tirelire ou à la banque pour son avenir, une petite 'réserve' pour le futur. Tout se tenait dans cette large richesse solidement et immuablement à sa place, et tout particulièrement le vieil empereur ; mais il devait mourir un jour, on le savait (ou on le pensait), un autre viendrait et rien ne changerait dans cet ordre parfaitement orchestré. Personne ne croyait à la guerre, ni aux révolutions, ni aux coups d'état. Tout ce qui était extrémiste, violent apparaissait alors impossible à l'ère de la raison.



prégnant* = qui s'impose à l'esprit, qui produit une forte impression. (je n'ai pas trouvé de bon adjectif pour remplacer :s)

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