dimanche 5 août 2012

La maison de poupee

La maison de poupée (Et Dukkehjem) - Henrik Ibsen

Résumé :

Nora est mariée depuis huit ans à Torvald Helmer, un directeur de banque avec lequel elle a eu trois enfants. Nora passe dans son mariage pour une simplette : son mari ne cesse de l'appeler son alouette ou son petit écureuil. Elle n'est pas prise au sérieux.
Son mari malade, Nora, sur recommandation du médecin, décide qu'ils doivent aller en Italie. N'ayant pas les moyens financiers pour un tel voyage, Nora contracte un gros emprunt.

Quelque temps après le retour de leur voyage, Krogstad , qui a prêté l'argent, menace Nora de tout dévoiler à son mari, qui n'est au courant de rien.

Avis :

Classique de la littérature nordique, il faut le lire !

J'ai du mal à lire le théâtre. (C'est une chose à savoir pour donner sa juste proportion à mon avis ;) )

La pièce n'est pas très longue, mais l'action assez longue se mettre en place ! Les personnages sont nombreux, et je n'ai pas bien compris leur rôle à tous.

Vous l'aurez compris, ce n'est pas mon livre favori ! Mais la fin donne plus de volume à la pièce ! L'action est trop longue, et la fin trop courte !



Les personnages principaux, Nora et Torvald, sont irritants. Nora est une godiche qui n'a aucune volonté. Torvald est condescendant (à la limite du supportable), borné sur les relations hommes-femmes : l'homme décide de tout, s'occupe des affaires et des problèmes de la famille, la femme fait la belle en société et joue avec les enfants. De ce fait, il a l'ego mal placé.

En lisant la préface, je m'attendais vraiment à un questionnement, à une lutte sur la liberté de penser, la liberté de la femme, et en ça j'ai été un peu déçue...

C'est lorsque Nora se rend compte de ce qu'elle est (càd du fait qu'elle n'a aucune personnalité) que ça devient vraiment intéressant : Nora décide de prendre sa vie en main, de commencer à penser par elle-même. Malheureusement, c'est la fin de la pièce !

Régis Boyer (dans la préface) souligne l'intemporalité de la pièce. C'est vrai : aujourd'hui encore, n'est-il pas plus facile de se laisser succomber à la routine, de se laisser diriger par plus fort que soi, que de prendre le taureau par les cornes et de réfléchir à comment mener sa vie (et la mener) ?

Tout en faisant penser aux écrits réalistes germaniques, la pièce d'Ibsen n'a pas leur côté tragique et fatidique. (je pense à 'Effi Briest' par exemple, qui se fait manipuler par son mari et finit par mourir désolée de sa trahison) Même si elle est frustrante (car on voudrait accompagner Nora dans sa quête d'elle-même), la fin donne de l'espoir au lecteur : il n'est jamais trop tard pour mener sa vie !




Lu pour les challenges :



Livre voyageur de Myiuki !

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