Lady Susan
- de Jane Austen
Résumé :
Lady Susan, une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle sans scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage ? ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question...
Avis :
Courte nouvelle épistolaire de Jane Austen : changement de genre mais toujours des intrigues !
Habituée aux romans de la part de Jane Austen, j'ai apprécié de la lire dans un autre genre, plus court et très rapide à lire avec le style épistolaire.
Lady Susan, jeune veuve et mère d'une jeune fille de 16 ans, est une fieffée coquette qui passe son temps à séduire et manipuler les hommes. C'est son jeu favori et elle est sacrément fière de ses réussites. Mais cette fois elle a dépassé les bornes.
Sans un sou depuis la mort de son mari, elle est reçue chez des "amis", les Manwaring, et flirte sans vergogne avec le mari, et en même temps fait du charme au prétendant de la fille de ses amis Sir James, que Lady Susan espère marier à sa propre fille malgré le peu de qualités personnelles du jeune homme exceptés son rang et son compte en banque. Lady Susan se voit donc obligée de déguerpir en vitesse : elle s'invite chez Mr et Mrs Vernon, le frère de son défunt mari et son épouse.
Mrs Vernon n'est pas des plus ravies : même si elle ne l'a jamais vue en personne, elle garde toujours en travers de la gorge que Lady Susan ait tenté d'empêcher qu'elle épouse Mr Vernon. De plus, la réputation de coquette de Lady Susan, ainsi que son manque total d'intérêt et d'affection pour sa fille, la précède.
Dans les lettres, nous suivons les correspondances de Lady Susan et de sa grande amie Mrs Johnson et nous voyons donc le vrai côté de Lady Susan, ses intrigues, ses complots... tous ses plans pour se mettre Manwaring, Sir James et bientôt Reginald de Courcy, le frère de sa belle-soeur, dans la poche (si tant est que les femmes aient eu des poches dans leurs robes à l'époque :P). Elle dévoile également presque sa haine pour sa fille, dont elle cherche sans arrêt à se débarrasser.
D'un autre côté, nous suivons la correspondance de Mrs Venon et de sa mère Lady de Courcy. Mrs Vernon soupçonne en effet les mauvaises intentions qui sommeillent en Lady Susan et elle tente de protéger sa pauvre nièce, Frederica.
Lady Susan est assez terrible : égoïste et manipulatrice. Son comportement envers sa fille est vraiment malveillant : elle pourrait tout simplement l'ignorer si son élan maternel était juste sous-développé et la laisser aux soins de personnes qui s'en soucieraient davantage... mais là encore, elle cherche à tirer un profit personnel en l'établissant auprès d'un homme riche mais complètement pédant, insolent et stupide. Et bien sûr, ce sont toujours les autres qui passent leur temps à essayer de lui imposer leur volonté XD
Elle est tellement insupportable que Mr Johnson, le mari de sa meilleure amie, interdit à sa femme de la recevoir ou d'aller la voir lorsqu'elle est en ville !
Mrs Vernon est tout son contraire : une femme vertueuse, généreuse, une bonne mère. Mais elle est assez démunie face à Lady Susan.
Et puis il y a les hommes de Lady Susan.
On en apprend peu sur Manwaring : il semble que ce soit un bel homme qui ait épousé sa femme pour son argent. Sir James, j'en ai suffisamment parlé déjà pour qu'on comprenne le peu d'intérêt qu'il devrait susciter normalement^^ et Reginald de Courcy. Lui prend une place particulière car si Lady Susan le prend sous sa coupe - histoire de l'avoir sous le coude si elle ne parvient pas à avoir Manwaring -, il est aussi l'objet de l'attention de sa fille Frederica, qui est bien trop timide et écrasée par sa mère pour en faire part à quiconque... mais Mrs Vernon est très observatrice !
C'est court et rafraîchissant, même si souvent on a envie de tordre le cou à Lady Susan ! Un personnage haut en couleurs qu'on n'aimerait pas avoir dans notre entourage !
Lu pour les challenges :
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c'est clair qu'on n'aimerait pas avoir cette séductrice dans notre entourage ! par moments, elle me faisait penser à un Henry Crawford en jupons... ^^
RépondreSupprimeren tout cas, j'étais éberluée à la voir toujours retomber sur ses pattes !! elle ne recule vraiment devant aucun mensonge... et quelle mère dénaturée !! pauvre Frederica ! en tout cas, l'épisode où mère et fille se retrouvent rivales m'a bien fait rire : la plus jeune ne faisait vraiment pas le poids !!
c'est dommage que ce roman soit si court ; j'aurais bien aimé en apprendre davantage sur son amant préféré, par exemple...
c'est pour Lady Susan que j'aimerais bien fleurir des austeneries... ;)
C'est vrai que cette histoire mérite d'être développée ! J'ai recherché si il y avait une adaptation et justement je suis tombée sur des articles parlant d'un casting pour une adaptation qui s'intitulerait "Love and Friendship". Je vais suivre l'affaire !
SupprimerJ'aime beaucoup ton avis, il me donne encore plus envie de le lire! Je pense qu'il ne va pas faire long feu dans ma PAL ^^
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