dimanche 6 septembre 2015

fuck america

- d'Edgar Hilsenrath

Résumé

1952 : dans une cafétéria juive de Broadway, Jakob Bronsky, tout juste débarqué aux Etats-Unis, écrit son roman sur son expérience du ghetto pendant la guerre : "Le Branleur" ! Au milieu des clodos, des putes, des maquereaux et d'autres paumés, il survit comme il peut, accumulant les jobs miteux, fantasmant sur le cul de la secrétaire de son futur éditeur, M. Doublecrum.

Avis

Après Le Nazi et le Barbier, je voulais découvrir d'autres romans de l'auteur. Toujours de l'humour noir sur l'après-guerre, une histoire juive.



Le roman commence de façon épistolaire. Un certain Nathan Bronsky écrit au consul général de l'ambassade américaine pour émigrer aux Etats-Unis après les nuits de cristal (1938). Malheureusement, nombreux sont les juifs allemands qui veulent partir, et les quotas d'immigration sont atteints. Il faudra que M. Nathan Bronsky patiente jusque 1952, car la liste d'attente est assez longue...



1952. La famille Bronsky a miraculeusement survécu, mais a perdu toute envie de vivre. Le père, la mère et les deux enfants immigrent donc aux Etats-Unis pour voir s'ils retrouveront là-bas l'étincelle qu'ils avaient dans les yeux avant la guerre.


C'est le fils aîné Jakob Bronsky que nous suivons ensuite. Il est écrivain. En fait, il n'aime pas vraiment travailler. Il se rend dans les bureaux d'intérim du quartier juif lorsqu'il est vraiment à sec et vit comme un radin (voire comme un parasite, car il pique les denrées alimentaires de sa proprio et des autres locataires) pendant plusieurs semaines avec ce qu'il a gagné.

Il espère qu'écrire l'aidera à passer à autre chose. Mais écrire n'est pas facile lorsqu'on est constamment sans le sou, qu'on n'a rien à manger et qu'il est difficile de satisfaire ses besoins sexuels car les putes sont chères et les filles à marier encore plus (et en plus elles sont difficiles!).



L'auteur semble avoir beaucoup d'affection pour les anti-héros. Jakob est assez agaçant, il fait plutôt pitié. Mais le style et l'humour noir (ou le ton sarcastique en tous cas) font que ça passe. Une page d'histoire romancée et passée à l'arsenic ;)




Lu pour les challenges :



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