Allégeance (Allegiant) -
Veronica Roth
Résumé
Les Érudits sont renversés. Les Sans-faction mettent en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s'échapper. Le monde qu'ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu'on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d'une expérience censée sauver l'humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l'humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?
Avis
Je n'étais pas emballée par les deux premiers tomes. Celui-ci me fait meilleure impression, mais dans le fond, ce ne sera jamais ma trilogie préférée !
Après la révolte des sans-faction, Evelyn, la mère de Tobias (aka Four/Quatre), règne en dictatrice. Elle dissout le système des factions et ne donne aucune liberté au peuple qu'elle a libéré. De plus, elle refuse d'envoyer des gens à l'extérieur après la diffusion de la vidéo de l'ancêtre de Tris qui expliquait que des gens attendent leur aide à l'extérieur. Mais d'autres ne pensent pas comme Evelyn : ils se font appeler les allegiant (les fidèles) et veulent respecter les lois qui leur ont été imposées : revenir au système de factions et aller apporter de l'aide aux personnes à l'extérieur. Tris, Tobias et les amis qui leur restent, se joignent aux fidèles et montent un petit groupe d'éclaireurs qui doit aller voir ce qu'il en est.
Mais l'aide qui est attendue d'eux n'est pas ce à quoi ils s'attendaient. Un autre système déviant est en place. En réalité, leur ville est une expérience (comme un petit nombre d'autres dans le pays) censée développer des êtres aux gènes purs, qui seraient parfaits et donc incapables de toute violence. Ces êtres sont ce qu'ils ont appelés jusqu'à maintenant les "divergents". Les autres, aux gènes "endommagés", sont considérés comme des moins que rien et s'ils ont des droits en théorie, en pratique il en va tout autrement... et une révolte est d'ailleurs en préparation.
On a l'impression que ça ne s'arrête jamais. Après l'initiation des audacieux, la guerre des érudits, la révolte des sans-faction, la fuite hors de la clôture... la révolte des "génétiquement endommagés" et comme si ça ne suffisait pas, les "fidèles" se révoltent en parallèle contre la dictature des sans-faction... Il se passe toujours quelque chose, c'est à la fois trépidant et exténuant...
Je suis plus mitigée sur Tris dans ce tome. Dans les autres, elle m'agaçaient prodigieusement. Là, elle a ses bons moments. C'est toujours miss "j'ai-toujours-raison", la surhumaine qui résiste à tous les sérums, mais, comme avec Tobias, on va plus en profondeur dans ses sentiments et son état d'esprit.
Tris ne sait pas si elle doit pardonner à son frère, et elle doit encore gérer le fait d'être un couple et accepter que Tobias ne soit pas toujours de son avis (même quand elle a raison). Tobias, de son côté, doit pardonner à ses parents et trouver un moyen d'avancer. Il va également devoir gérer une nouvelle assez dure à avaler et apprendre à ne plus avoir peur de lui-même.
J'ai aimé dans ce tome qu'on passe du point de vue de l'un à celui de l'autre, chapitre après chapitre.
Autre point négatif : la toute fin. C'est toujours (fin de trilogie young adult oblige??) "deux ans après..." Certes, c'est frustrant de ne pas savoir, mais l'épilogue est toujours d'une banalité affligeante, et, en fait, on pourrait s'en passer.
Dans ce dernier tome, on passe dans les coulisses du monde de la clôture où tout était comme mis en scène. Ils arrivent au Bureau, un laboratoire de recherche qui les étudie, les espionne, les analyse et tire les ficelles quand bon leur semble.
On touche à un thème qui a fait débat : existe-t-il un gène de la violence qu'on pourrait éradiquer ? Comment se fait-il que Marcus qui est divergent (et donc génétiquement pur) ait été capable de violence conjugale ? La mauvaise influence des personnes génétiquement endommagées est-elle vraiment une excuse ? Le livre donne un message d'optimisme et d'espoir : il faut faire confiance à l'être humain.
La fin m'a carrément estomaquée. Je me suis dit, si c'est vraiment vrai, chapeau... (alors... chapeau !) Et ensuite la fin de la fin a cassé l'ambiance... :P
Ce dernier tome prend des airs inattendus avec le Bureau qui dirige la ville et ses habitants comme des marionnettes. Cependant, on reste avec l'héroïne casse-pied et des événements dans tous les sens, ce qui fait pas mal baisser la note.
A lire avant : Divergent et Insurgent.
Lu pour les challenges :
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