Library Wars - Kiiro Yumi
version manga du roman de Hiro Arikawa
Synopsis :
Au début de l’ère Seika (ère fictive), le gouvernement a voté un texte appelé “Loi d’Amélioration des Médias” et qui vise en réalité à un contrôle renforcé de la culture. L’armée est ainsi mise à profit pour censurer et détruire les ouvrages susceptibles de troubler l’ordre public ou de porter atteinte aux valeurs de la patrie !
Afin de lutter contre cette répression, les bibliothèques se sont fédérées et mobilisées afin de créer une unité d’élite spécialement entraînée pour protéger les livres et leurs lecteurs. Depuis que, lectrice, elle fut sauvée d’une rafle par un des membres de cette unité d’élite, Iku Kasahara rêve d’en faire partie à son tour. Mais l’entraînement, mené d’une main de fer par son instructeur, s’avère impitoyable !
Chronique :
Après la lecture du tome 10, je me suis dit qu'il serait bien de parler de ce petit manga que j'aime particulièrement !
Lorsqu'elle était au lycée, Iku était en train d'acheter un livre quand une rafle du corps de l'Amélioration des Médias a eu lieu dans la librairie : son livre faisait partie des ouvrages non autorisés et elle se battait pour le garder lorsqu'un membre du GIB est intervenu pour mettre fin à la rafle. Depuis ce jour, elle est amoureuse de cet inconnu dont elle se rappelle à peine le visage et dont elle n'a pas osé demander le nom, et elle veut devenir membre du GIB.
Iku est passionnée et un vrai garçon manqué. C'est la première fille qui arrive à intégrer le GIB, le corps d'élite des protecteurs (càd des soldats) des bibliothèques, les autres filles sont dans le corps administratif ou de renseignements comme sa meilleure amie Asako Shibasaki.
Les parents d'Iku ne sont pas au courant qu'elle est militaire, il y a quelques tensions dans sa famille et la vie qu'elle a choisie n'est pas de tout repos.
Sous les ordres du lieutenant Dôjô, elle en bave pas mal. Ce-dernier est juste mais il cherche à obtenir le meilleur de ses "hommes". On apprend bien vite que Atsuhi Dôjô est le prince charmant d'Iku... Lui s'en souvient, son intervention lui a attiré pas mal d'ennuis à l'époque.
L'équipe Dôjô et les autres personnages principaux sont tous plutôt sympas.
Le Capitaine Genda qui supervise l'équipe est un peu rustre mais on peut compter sur lui. Le lieutenant Komaki, ami de Dôjô, est plus réservé, mais c'est un pince-sans-rire, fin psychologue qui ne manque pas d'humour !
J'aime beaucoup Shibasaki. On sent qu'elle est ambitieuse mais elle n'est pas prétentieuse pour autant. Reine de l'information, c'est une grande manipulatrice qui obtient bien souvent ce qu'elle veut ou veut savoir.
Dôjô est aussi un personnage intéressant. Il a un grand sens moral. Il ne veut pas révéler à Iku que c'est lui son sauveur... d'ailleurs il se fait bien charrier par Komaki et Genda à ce sujet. On suppose que ce n'est pas un hasard si Iku lui a été confiée^^ Il a beaucoup d'affection pour elle et cherche toujours à la protéger même si elle n'en a pas toujours besoin.
Iku est un super personnage. Elle n'a pas la bosse des études, mais la lecture est sa passion et c'est pour ça qu'elle se bat. Elle sait que leur cause est juste et elle fait de son mieux. C'est un bon membre de l'équipe mais parfois elle agit trop sous le coup de l'émotion. Même sans savoir que Dôjô est l'élu de son coeur, elle reconnaît ses qualités et ne va pas tarder à retomber sous son charme pour de vrai même si lui fait tout pour l'éviter.
Chaque tome raconte plus ou moins une grosse intervention du GIB pour protéger des oeuvres de la censure ou bien la formation des bibliothécaires (services de renseignements et GIB). On suit les progrès d'Iku et de son collègue Hikaru Tezuka ainsi que Shibasaki qui sont en bas de l'échelle lorsque commence la série.
Parallèlement, un groupe un peu terroriste se lève contre la Loi d'Amélioration, géré par le grand frère de Tezuka. Il y a aussi des tensions de ce côté-là.
J'aime beaucoup le thème de ce manga, apparemment issu d'un roman. Il existe aussi en animé.
L'histoire décrit bien les absurdités de la censure (ils vont même jusqu'à interdire le mot "coiffeur"^^) et nous fait réfléchir aux moyens de se battre contre l'autorité : faut-il respecter la loi ou prendre des mesures plus radicales ? Est-ce que la justice peut triompher des gens sans scrupules ?
Lu pour le challenge :
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