mercredi 18 septembre 2013

Montages Financiers

La muraille de lave (Svörtuloft) - d'Arnaldur Indridason

Synopsis :

Le commissaire Erlendur est parti en vacances sur les lieux de son enfance et il a disparu, mais son équipe continue à travailler. Tandis que Elinborg, la fine cuisinière, s’occupe d’une affaire de viol (La Rivière noire), Sigurdur Oli, le policier moderne formé aux États-Unis, reconnaît par hasard dans la rue un ancien témoin d'une affaire résolue (Hiver arctique). Ce même jour, un ami lui demande d’aider un couple de cadres qui, pratiquant l’échangisme, fait l’objet d’un chantage. Troublé par ses problèmes de nouveau divorcé, Sigurdur Oli va cependant aller jusqu’au bout d’une histoire qui lui révèle la cupidité qui s’est emparée de la société islandaise avec l’expansion mondiale des modèles financiers.

Chronique :

Un 2e opus sans Erlendur, toujours en voyage dans son pays natal. Ici, on se centre sur Sigurdur Oli : il montre enfin visage humain !



Le roman commence calmement : Sigurdur Oli surveille la boite aux lettres d'une amie de sa mère qui se fait voler son journal le dimanche matin... Mais très vite ça se complique !
D'un côté, Patrekur (un ancien camarade de classe) lui demande d'aller sermonner un couple qui veut faire chanter son beau-frère avec des photos prises pendant leurs soirées échangistes. Sigurdur Oli surprend un homme en train d'agresser la femme du-dit couple, ce-dernier prend la fuite. D'un autre côté, Andrés, un alcoolique un peu clochard, veut parler à Erlendur, et comme celui-ci n'est pas là, Sigurdur Oli devient son interlocuteur... remonte une vieille histoire de pédophilie.


Ce pauvre Sigurdur Oli est tiraillé entre ces différentes enquêtes, tout en cherchant à recoller les morceaux avec son ex-femme qui semble sur le point de refaire sa vie avec un autre homme.

Peut-être que j'ai délaissé ces aventures trop longtemps, mais j'ai trouvé ce roman plus introspectif sur la vie de Sigurdur Oli que ne l'ont été les autres à propos d'Erlendur : on parle beaucoup du divorce des parents de Sigurdur Oli, de ses études aux États-Unis et de sa vie actuelle parallèlement aux enquêtes.



J'aime toujours autant l'imprégnation dans le paysage islandais avec les noms de quartiers, de régions... on retrouve aussi la récurrente critique de la justice qui ne prend pas au sérieux les victimes de petits délits. Le roman traite aussi plus précisément des montages financiers, des banquiers qui s'enrichissent en jouant à la bourse avec de l'argent fictif ou malhonnête.

La Muraille de lave est une falaise de basalte au pied de laquelle un tourbillon violent engloutit toutes les embarcations qui s’approchent, c’est aussi le surnom du siège social d’une grande banque, à l’architecture sombre et aux pratiques discutables.



Avec Andrés, on touche du doigt le thème de la pédophilie : comment un seul homme a pu détruire sa vie à tout jamais, comment sa mère qui savait n'a jamais rien tenté pour l'aider sinon de dire à son compagnon de le laisser tranquille. Histoire à suivre à la fin du roman.



Une parenthèse pas désagréable mais j'ai hâte de revoir ERlendur ! Sa fille Eva Lind appelle Sigurdur Oli pour savoir s'il a des nouvelles !!



À lire avant : La rivière noire
À lire après : Étranges rivages




Lu pour les challenges :

Islande



1 commentaire:

  1. Quelle bonne idée d'avoir mis une photo de la muraille de lave !
    Moi aussi je me réjouis d'avoir des nouvelles d'Erlendur ;-)

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