lundi 3 septembre 2012

Montag auf deutsch (7)

Hallo !


Suite de traduction du 'Monde d'Hier' ! (Vous êtes ici au milieu du livre !)

Texte V.O.

" Der Kampf um die geistige Brüderschaft

An sich half es nicht, sich zurückzuziehen. Die Atmosphäre blieb bedrückend. Und ebendeshalb war ich mir bewußt geworden, daß ein bloß passiven Verhalten, das Nicht-Mittun bei diesen wüsten Beschimpfungen des Gegners nicht zureichend sei. Schließlich war man Schriftsteller, man hatte das Wort und damit die Pflicht, seine Überzeugungen auszudrücken, soweit dies in einer Zeit der Zensur möglich war. Ich versuchte es. Ich schrieb einen Aufsatz, betitelt >An die Freunde im Fermdland<, wo ich gerader und schroffer Abweichung von den Haßfanfaren der andern das Bekenntnis aussprach, allen Freunden im Ausland, möge auch jetzt eine Verbindung unmöglich sein, treu zu bleiben, um mit ihnen bei erster Gelegenheit wieder gemeinsam am Aufbau einer europäischen Kultur zu arbeiten. Ich sandte ihn an die gelenste deutsche Zeitung. Zu meiner Überraschung zögerte das >Berliner Tageblatt< nicht, ihn unverstümmelt abzudrucken. Nur ein einziger Satz - >wem auch immer der Sieg zufallen möge< - fiel der Zensur zum Opfer, weil auch der leiseste Zweifel daran, daß Deutschland als selbstverständlicher Sieger aus diesem Weltkrieg hervorgehen werde, damals nicht gestattet war. Aber auch ohne diese Einschränkung trug mir der Aufsatz einige entrüstete Briefe von Überpatrioten ein, sie verstünden nicht, wie man in einer solchen Stunde noch mit diesen schurkischen Gegnern Gemeinschaft haben könne. Das kränkte mich nicht sehr. Ich hatte zeitlebens nie die Absicht gehabt, andere Leute zu meiner Überzeugung zu bekehren. Es war mir genug, sie bekunden, und zwar sichtbar bekunden zu dürfen. "

Traduction

La lutte pour la fraternité intellectuelle

En soi, cela n'aida en rien de se désengager. L'atmosphère resta oppressante. Et c'est pourquoi je pris conscience qu'un comportement simplement passif, le 'Ne-rien-avoir-à-faire-avec' les grossières injures des adversaires, n'était pas satisfaisant. Après tout, on était écrivain, on avait la parole et donc le devoir d'exprimer ses convictions, autant que possible à l'époque de la censure. J'essayais. J'écrivis un essai, intitulé 'Aux amis de l'étranger', dans lequel je confessais, en divergence franche et sèche avec la fanfare haineuse des autres, que j'aimerais rester fidèle à tous amis de l'étranger, alors qu'une association était impossible, pour à la première occasion, retravailler de concert avec eux à la construction d'une culture européenne. Je l'envoyais au journal allemand le plus lu. À ma grande surprise, le 'Berliner Tageblatt' n'hésita pas à le faire paraitre non tronqué. Juste une seule phrase - "à qui la victoire reviendrait toujours" - fut victime de la censure, parce que même le plus léger doute sur le fait que l'Allemagne ne ressortirait pas évidemment vainqueur de cette guerre mondiale, n'était pas permis à l'époque. Mais même avec cette restriction, cet essai m'apporta quelques lettres indignées de bons patriotes, qui ne comprenaient pas comment à une heure comme celle-ci on pouvait avoir encore société avec ces adversaires crapuleux. Cela ne me blessa pas tellement. Je n'ai jamais eu de ma vie l'intention de convertir d'autres personnes à mes convictions. Cela me suffisait qu'ils manifestent, certes qu'ils manifestent de façon visible, qu'ils en avaient le droit.

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