La Maison de Soie - Anthony Horowitz
4ème de couverture :
Les aventures de l'Homme à la casquette plate et de la Maison de soie ont été, d'un certain point de vue, les plus sensationnelles de la carrière de Holmes. Seulement, à l'époque, il m'a été impossible de les raconter pour des raisons qui apparaîtront clairement au lecteur. Cependant, j'ai toujours eu le désir de les écrire, afin de compléter le canon holmesien.
C'était impossible plus tôt : les événements que je vais décrire étaient trop monstrueux, trop choquants pour être imprimés. Ils le sont toujours aujourd'hui. Je n'exagère rien en affirmant qu'ils pourraient mettre à mal le tissu tout entier de notre société, ce qui, particulièrement en temps de guerre, est une chose que je ne peux risquer. Une fois ma tâche accomplie, à supposer que j'aie la force de la mener à bien, j'empaquetterai le manuscrit et je l'enverrai dans les coffres de Cox & Co., à Charing Cross, où certains autres de mes papiers personnels sont conservés. Je donnerai comme instructions que, de cent ans, le paquet ne devra pas être ouvert. Il est impossible d'imaginer à quoi le monde ressemblera alors, mais peut-être mes futurs lecteurs seront-ils mieux immunisés contre le scandale et la corruption que mes contemporains. Je leur transmets ici un dernier portrait de Mr Sherlock Holmes.
Dr John Watson.
Chronique :
Mise en appétit par la série "Sherlock", et parce que j'adore Anthony Horowitz, je me suis lancée dans ce nouvel opus de Sherlock Holmes. "Nouveau" (entre guillemets !) car Watson nous annonce qu'il s'agit d'une pièce manquante.
Ayant lu il y a longtemps Le Chien des Baskerville (en tout et pour tout le seul Sherlock de Conan Doyle que j'aie lu !), je ne peux juger de la concordance de style faite ici par Horowitz. Je peux simplement témoigner que sa performance m'a convaincue.
Nous y retrouvons les personnages principaux.
Watson, rhumatisant dans sa maison de retraite. Son esprit divague suffisamment (mais pas trop !) sur ses souvenirs : lorsqu'il raconte l'action, il reste vif et concentré. Ce cher docteur est livré à lui-même un moment dans cet épisode, car Holmes disparaît quelques chapitres (mais chut !) : il nous fait part de ses doutes à être utile à son ami et tente de chercher de nouveaux indices, mais sans résultats probants...
Le fameux Lestrade répond toujours présent. Il se montre bien conciliant avec Holmes à mon avis, mais peut-être ai-je une fausse idée de leurs relations !
J'aurais souhaité Mrs Hudson plus présente, car je me suis attachée à elle dans la série (:p). On aperçoit aussi Mycroft Holmes, frère de Sherlock.
Le petit Wiggins, car Horowitz qui écrit beaucoup pour la jeunesse, ne pouvait pas passer sous silence l'existence misérable des orphelins londoniens de l'époque. Ils prennent une grande part (et pas la meilleure, mais chut !) dans l'histoire.
Enfin, Sherlock Holmes (évidemment !), égal à lui-même : énigmatique, perspicace et caustique. Il dévoile un peu de son humanité dans cette affaire : son armure d'indifférence ne résiste pas à toutes les horreurs du monde ! Comme d'habitude, il nous épate par son sens de l'observation, et ses déductions vont toujours en plein dans le mille (pas de surprise de ce côté !).
La surprise (!) vient de l'intrigue qu'Anthony Horowitz tisse petit à petit sans que l'on s'en rende compte... et parce que le nœud du problème arrive lorsque Watson mène l'enquête et qu'il pédale dans la choucroute !! et comme nous ne nous appelons pas Sherlock nous pédalons gaiement avec lui (grrrrrrrrr !!!) ! (Mais j'avais trouvé la cause de l'état d'Éliza Carstairs et je n'en suis pas peu fière ! même si c'est une enquête parallèle...)
Je n'en dirai donc pas plus sur l'histoire. Simplement : dommage que le bouquin soit annoncé comme le dernier Sherlock !!
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